La vallée verte du Marillet, espace naturel sensible
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L’aménagement paysager de la vallée verte en espace public s’est déroulé de 1994 à 1998. Les premiers travaux ont débuté par l’entrée nord, côté église, avec le débroussaillage des terres qui longent le ruisseau. Les premiers étangs sont créés et de nouvelles haies sont plantées. Le ruisseau du Marillet fut ensuite nettoyé et en quelques endroits son lit fut re-calibré. La plantation de plusieurs milliers de plantes à bulbe viendra clore cette première phase d’aménagement.
En 1999, les passerelles, le Parcourt de santé, les bancs, les tables de pique-nique et les poubelles sont installés puis en 2001 la dernière mare sera creusée. Dès lors, la vallée verte devient un lieu de promenade dans un paysage naissant, clairsemé, « neuf ». Il restait désormais à la Nature à reprendre sa place sous l’œil attentif de la commune afin que ce milieu de prairie humide se naturalise tout en restant propice à la promenade.
En 2005, sous l’impulsion du Conseil municipal des enfants, la vallée verte devient un refuge LPO Excellence, jardin d’oiseaux. Ce label implique la signature d’une convention entre la commune et la LPO Vendée. Elle s’accompagne d’expertises naturalistes, d’un plan de gestion conservatoire du site et de conseil de gestion auprès des services techniques de la commune. Cette convention est assortie d’un cahier des charges qui définit les axes permettant de favoriser la biodiversité sur le site. Deux d’entres-eux sont appliqués. L’un consiste à maîtriser raisonnablement la végétation sur deux zones qui sont désormais fauchées annuellement (en jaune sur la carte), pour permettre le retour dans la vallée d’un cortège floristique riche et diversifié. L’autre proscrit définitivement l’emploi de désherbant foliaire. L’application de ces mesures a dynamisé la diversité des plantes dans la vallée et par incidence naturelle celle des insectes, des reptiles, des batraciens, des oiseaux, etc.
Aujourd’hui, la vallée verte du Marillet retrouve l’aspect naturel d’un fond de vallée humide bocagère typique par ses haies sur talus, chemin creux, arbres tétards, vieux murs, mares et prairies alluviales. La nature du sol est remarquable en cela qu’à partir de l’église on observe les granites à mica. Puis rapidement les schistes apparaissent, d’abord feuilletés puis compacts très durs et noirs. C’est la fameuse roche que l’on appelle Phtanites et que l’on peut admirer dans les murs anciens du village des Noyers. Les inventaires faunistiques et floristiques réalisés dans la vallée ont dénombrés quarante-huit espèces d’oiseaux dont le Pic vert, la Huppe fasciée, le Loriot, la Sitelle torchepot, etc., vingt-huit espèces de libellules et papillons et deux cent vingt-quatre espèces de plantes. La Loutre d’Europe, espèce patrimoniale, est un hôte régulier des berges de la vallée.
